TRAITEMENTS CONTRE LES CAPRICORNES ET VRILLETTES

Traitement biocide

Le sondage :

Afin de mieux pouvoir évaluer le travail de décapage que nous aurons à accomplir, il est essentiel de réaliser en phase préparatoire un sondage complet des éléments bois constituant la charpente.
Cette intervention est primordiale. En effet elle nous permettra de déterminer et localiser avec exactitude les pièces de bois qui auraient subi des dégradations causées par des insectes à larves xylophages.
Cette opération exigeante en main d’œuvre consiste à effectuer un marquage des bois. La mise en oeuvre se fera méthodiquement afin de n’oublier aucune pièce de bois. L’applicateur entaillera les arrêtes et ou les flancs des éléments environ tous les 80 cm au moyen d’un outil approprié. Suivant les accessibilités, ce sondage se fera soit mécaniquement à l’aide d’un appareil pneumatique, soit manuellement à la hachette dans le but de rechercher des trous de sortie, de la déjection de sciure ou des boursouflures à la surface du bois, l’inspection devra se faire également visuellement. Il est à noter que pour les bois de grande hauteur tel que les pannes ou solives, ce sondage pourra être réalisé en alternant des entailles sur les arêtes et sur les flancs.

Le bûchage :

Après la localisation par sondage des dégradations causées par des insectes à larves xylophages la totalité des pièces de charpente attaquée, quelque que soit l’essence, devra être décapée afin d’éliminer toutes les parties vermoulues et mettre à jour le bois sain.
Cette opération se fera soit à la hachette, soit à la machine à bûcher.
Partie essentielle dans un traitement de charpente, c’est bien souvent sur ce poste nécessitant une forte main d’oeuvre que peut se faire la différence avec un travail correctement mené à bien. Une importante moins-value dans le montant du devis peut alors caractériser un choix délibéré d’un professionnel privilégiant fortement le prix au détriment de la qualité du bûchage. Il est essentiel que cette opération soit effectuée dans les règles de l’art.
Son objectif est de faciliter la pénétration du produit de préservation vers les zones à protéger, mais aussi de donner une indication sur la résistance mécanique des pièces de bois restantes et sur l’ensemble de la charpente. L’applicateur recensera les éléments trop dégradés en effectuant un marquage à la peinture reporté sur un document écrit. Notre entreprise pourra éventuellement proposer des renforts ou le remplacement des pièces de bois trop dégradées car nous avons les compétences requises et nous sommes assurés pour ce type de prestation.

Le brossage et le dépoussiérage :

Afin de faciliter la pénétration du produit lors des injections et des applications de surface, il conviendra de brosser les galeries creusées par les larves afin d’évacuer la vermoulure. Cette opération se fera manuellement à l’aide d’une brosse métallique. Dès cette action terminée, l’applicateur dépoussiérera l’ensemble des pièces de bois visibles et accessibles de la charpente et procédera à l’évacuation des débris de bois engendrés par le sondage et bûchage.
Il est à noter que les pièces de bois revêtues de produits de finition filmogènes (vernis, lasures, peintures) devront être décapées. Concernant les finitions non filmogènes, les bois seront uniquement brossés et dépoussiérés. Des essais préalables pourront être effectués.

Les injections :

Dans le cas d’utilisation de produit sous forme de gel, sont concernés par le traitement en profondeur tous les bois ayant une section d’une largeur supérieure ou égale à 100 mm et un demi périmètre supérieur ou égal à 400 mm. Il en va de même pour les bois rond d’un diamètre supérieur à 300 mm, les bois en contact avec la maçonnerie (sablières, chevrons de rive, chevêtre) et les bois au niveau des encastrements (pieds de chevrons, encastrements de pannes, fermes, solives).
Dans le cas de sections inférieures, des applications de surface seront faites sur la totalité des bois, hormis les injections prescrites pour les encastrements et les longueurs citées plus haut.
Les puits d’injection seront forés au deux tiers de l’épaisseur ou de la hauteur des pièces de bois à traiter. La distance entre deux puits d’injection sera de 33 cm maximum et ne devra pas laisser plus de 60 mm en fond de puits.
L’introduction du produit de préservation se fera par injections à l’aide d’un pistolet inject relié à une électro-pompe. Equipé d’un joint de dilatation réagissant à la pression sur la gâchette, l’utilisation de cet appareil permettra d’éviter d’utiliser du chevillage plastique. Cependant pour une raison d’esthétique, dès les injections réalisées, des tourillons bois pourront être utilisés pour obstruer l’orifice.
Dans le cas de sections inférieures, des applications de surface seront faites sur la totalité des bois mais le principe sera identique au niveau des encastrements et bois en contact avec la maçonnerie à celui traité dans le paragraphe ci-dessus.

L’application de surface :

Dans le cas d’utilisation de produit sous forme de gel, sont concernés par le traitement en surface la totalité des pièces de bois constituant la charpente. La quantité de gel sera définie par le fabriquant. Les surfaces à pulvériser devront être décapées de leur finition afin de faciliter la pénétration du produit.